Pour un premier post de blog, difficile de choisir un sujet. Alors
je me contenterai de commenter l'actualité, un peu surnaturelle depuis
ce bien sinistre 29 mai (vous voyez de quoi je parle ;-)
Notre
bien-aimé Premier Poëte, alias Dominique de Villepin, annonce son
courageux et "audacieux" plan pour l'emploi au cours de la déclaration
de politique générale. Au milieu de toute une pelletée d'annonces bien
peu audacieuses ou originales, on trouve une "mesure-phare" : un
contrat spécial avec deux ans de période d'essai.
Ca tombe bien, on la trouvait un peu courte, la période d'essai, et
c'était l'une des revendications principales des Français. Tiens, pas
plus tard que vendredi, ma ligne de bus était perturbée par de joyeux
manifestants qui réclamaient, pour atteindre le stade suprême du
développement civilisationnel, un allongement de la période d'essai.
Blague à part, on fait tout, dans ce pays, pour établir deux marchés
de l'emploi. Le premier celui des "nantis" - dont je fais partie,
bienheureux détenteur d'un CDI -, et l'autre, celui des gens qui
galèreront pour décrocher un véritable emploi. Comme cela se passe
aujourd'hui pour certains qui enchaînent CDD après CDD.
Alors une solution : les mêmes règles pour tout le monde. Que tout
le monde risque de se faire virer du jour au lendemain, comme cela se
passe dans tant d'autres pays, où l'on ne vit pas plus mal pour autant
(cf. le Danemark). Risquer de se faire virer, cela
- oblige à être sérieux dans son boulot - mais qui ne l'est pas, hormis les joyeux manifestants dont je parlais ci-dessus ?
- permet aux entreprises de s'adapter rapidement à la réalité économique
- assouplit le marché du travail et comme le chômage diminue, les salaires augmentent...
Il suffit de travailler dans le privé pour le comprendre... Mais
c'est un monde que bien peu de décideurs politiques semblent connaître.